PLIE UNIEST
P.L.I.E UNIEST – Le navire sombre, les missions locales dans la tourmente.
UNIEST a été créée il y une vingtaine d’années par les villes pour palier un déficit de compétence de l’état en matière d’accompagnement des jeunes, des adultes et des seniors vers l’emploi. Les Plans Locaux Pluriannuels pour l’Insertion et l’Emploi constituent un dispositif de mise en cohérence des interventions publiques au plan local afin de favoriser l’accès ou le retour à l’emploi des personnes les plus en difficulté.
Dans les communes de l’Est Lyonnais, le dispositif d’insertion professionnelle UNIEST est à la limite de la faillite financière. Les finances de cette plate-forme dont l’objectif est de mettre en cohérence des politiques publiques d’insertion et d’emploi (sur 15 communes1) accusent de sérieuses difficultés depuis plusieurs années. A ce jour, l’association est dans l'impossibilité de faire face au passif exigible avec l'actif disponible ce qui signifie qu’UNIEST est exposée à une forte probabilité de cessation de paiement.
Nos sources nous indiquent que dans l’éventualité où UNIEST serait déclarée en cessation de paiement, toutes les sommes dues aux opérateurs seront inévitablement « gelées » dans le cadre d’un redressement judiciaire.
Les documents qui nous ont été présentés font état d’un retard dans le versement d’une subvention (FSE) d’1.8 millions d’euros en faveur d’UNIEST. Si toutefois, le fond social européen tarde à verser cette somme ou si une décision n’est pas actée rapidement, les opérateurs qui dépendent des financements d’UNIEST ne pourront plus assurer l’accompagnement et l’employabilité des demandeurs d’emploi. Concrètement, cela représente une quarantaine d’associations, plus d’une centaine d’emplois permanents, sans compter les 5000 demandeurs d’emploi répartis sur les 15 communes.
Compte tenu de la gravité de la situation financière d’UNIEST, des entités telles que RMI 69, ont sollicité le Préfet, la DIRECCTE et la métropole pour résoudre une crise qui aurait des conséquences irrémédiables sur les structures si rien n’était fait.
Une réunion à la Métropole, en présence de David Kimelfeld, a permis de mettre en exergue la situation financière catastrophique dans laquelle se trouve Uni-Est. Les difficultés de trésorerie liées au mode de fonctionnement et à la gestion du FSE ont été évoquées et l’ensemble des participants s’est accordé sur les besoins de trésorerie (1.8 M€) au vu de la situation financière gravissime.
Cette somme permettrait de régler les opérateurs qui œuvrent pour le compte d’UNIEST et à l’association de subsister jusqu’à fin avril 2016. Au-delà de cette date, c’est la liquidation assurée.
Compte tenu de l’urgence de la situation, l’état devrait débloquer une partie de l’argent provenant du FSE (1.3 M€) ; cette somme devra servir uniquement à payer les actions réalisées par les opérateurs sociaux.
« Pour franchir le cap », 3,5 M€ sont nécessaires pour terminer l'année ; ce scénario est inenvisageable. Eu égard aux résultats alarmants, un CA s’est tenu en janvier 2016 à l’issue duquel le président d’UNIEST Gilles Delorme (avec le soutien de certaines communes) a proposé une rupture conventionnelle au directeur ce que des communes ont refusé.
L’état propose d’intervenir dans le processus de sauvegarde d’UNIEST, mais son aide sera probablement conditionnée par une restructuration profonde de l’association. Le sort d’UNIEST est dorénavant entre les mains du Conseil d’administration (15 villes).
Si au 31 mars 2016, faute de financement, la programmation n’est pas lancée, alors les partenaires ne démarreront aucune action. Actuellement certaines structures licencient des salariés et d’autres mettent le personnel en chômage technique.
Explication : Les missions locales fonctionne en partie avec les fond FSE provenant d’UNIEST. Ces sommes sont destinées à mettre en œuvre des actions qui favorisent l’intégration et/ou le retour à l’emploi des chômeurs en difficulté.
Si toutefois UNIEST ne peut plus leur verser la quote-part du FSE alors les missions locales réaliseront moins d’actions que prévues.
Qu’en sera-t-il de l’avenir de ces structures telles que ASPIE – DIRECTION ; CCAS Rillieux - DIRECTION; CEFI - DIRECTION; CENTRE SOCIAL CULTUREL ARC EN CIEL - DIRECTION; CENTRE SOCIAL DE CUSSET - CERTA - DIRECTION; CFEU - DIRECTION; CIDFF RHONE - DIRECTION; ELANTIEL SAS - DIRECTION; ESPACE CREATEUR DE SOLIDARITE (ECS) - DIRECTION; ESTIME - DIRECTION; FONDATION DE L'ARMEE DU SALUT - DIRECTION; IFRA - DIRECTION; INNOVATION ET DEVELOPPEMENT - DIRECTION; JARDIN DE LUCIE - DIRECTION; MISSION LOCALE BRON DECINES MEYZIEU - DIRECTION; MISSION LOCALE DES JEUNES DE VENISSIEUX - DIRECTION; MISSION LOCALE RHONE SUD EST - DIRECTION; MISSION LOCALE VAULX EN VELIN…
Nous continuons d’investiguer et nous ne manquerons pas de vous tenir informé.
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1 (Saint-Priest, Bron, Meyzieu, Chassieu, Décines, Feyzin, Givors, Grigny, , Rillieux-la-Pape, Saint-Fons, Vaulx-en-Velin, Vénissieux, Villeurbanne et Communauté de communes de la région de Condrieu.)
Catégorie : Faits divers -