Est de Lyon tutoie les 400 000 habitants
Recensement : l’Est de Lyon tutoie les 400 000 habitants
Source : Le Progrès - Article Cyrille Seux
Quatre communes parmi les six plus fortes croissances du département du Rhône entre 2011 et 2016. Chassieu qui symboliquement passe la barre des 10 000 habitants. L’Est lyonnais et ses 399 556 habitants est plus que jamais un acteur majeur de la croissance démographique locale.
Photo Progrès /N-F
l’Est rien de nouveau ? Pas dans l’agglomération lyonnaise. Les chiffres des populations municipales dévoilés par l’Insee révèlent que l’Est de la Métropole apparaît comme l’un, voire le principal vecteur de croissance démographique du territoire. Illustration d’un phénomène qui n’est pas sans imposer des enjeux de taille.
Quatre villes dans le top 6 de la croissance sur le Rhône
À elle seule, Vénissieux, et ses 65 405 habitants en 2016, tutoie l’ensemble de la communauté d’agglomération de Villefranche (73 915hab). Depuis 2011, sa population a crû de 1,5 % en moyenne chaque année. De quoi la positionner dans le top 5 des augmentations des villes de plus de 10 000 habitants. Un classement au sommet duquel trône Vaulx-en-Velin (+2,6 %/ an) et où l’on retrouve Décines (+1,5 %/an), Saint-Priest (1,5 %/an) et Mions (+2,1 %/an). La démonstration d’une vitalité et d’une attractivité pour un secteur bénéficiant encore de quelques réserves foncières et d’une topologie plate propre à favoriser l’urbanisation.
Un développement parti pour durer
Si l’on se réfère aux perspectives du Scot (Schéma de cohérence territoriale) ce secteur de la métropole devrait accueillir peu ou prou 60 000 logements d’ici 2030. À voir le nombre de chantiers et projets à Saint-Priest, appelée à atteindre rapidement les 50 000 habitants, ou Meyzieu (+1,2 %) et Chassieu qui vient de passer la barre symbolique des 10 000 habitants, le processus est lancé. Ce développement ne se limite d’ailleurs pas aux premiers kilomètres entourant Lyon. Si elles sont encore loin des 10 000 habitants, Jons, Pusignan, Chaponnay, Toussieu affichent toutes des accroissements de 2,1 à plus de 4 % en moyenne, par an, de leur population depuis 2011. Autant dire que Saint-Pierre-de-Chandieu dont la population est passée de 4 563 à 4 521 habitants dans ce même laps de temps apparaît comme une exception qui aura bien du mal à résister à la règle dans les années à venir.
Des enjeux à la pelle
Cette évolution porte en elle des enjeux fondamentaux. Ainsi et pour n’en citer qu’un, qui dit nouvelle population dit population scolaire et enfantine en hausse. Alors que les collectivités territoriales répètent leurs difficultés financières, comment faire face et répondre à la demande ? La multiplication des établissements en bâtiments modulaires suffira-t-elle ? De la même manière, les infrastructures de transports pourront-elles supporter un tel afflux ? Un argument pour les défenseurs de création de lignes transports en commun type métro ou tramway à Vaulx-en-Velin ou Décines tout autant que pour les détracteurs de l’actuel projet de déclassement de l’A6-A7… Quid aussi des communautés de communes CCEL et CCPO face à cette pression démographique métropolitaine ? Seule certitude finalement, à l’Est il devrait y avoir rapidement du nouveau.
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