Conseil municipal 08.09.2016
Conseil Municipal du 08 Septembre 2016
Télécharger le recueil des rapports :
Rapports du Conseil Municipal du 08.09.2016 |
Sommaire :
Intervention de Daniel GOUX (PS).
Intervention de Willy PLAZZI (PCF).
Intervention de Véronique MOREIRA (EELV)
Un petit retour sur l'histoire de la campagne des municipales de 2014 coté LR.
Le 08 septembre 2016 au soir se tenait un conseil municipal extraordinaire pour d’une part, nommer le nouveau 1er adjoint connu de tous depuis plus d’un mois et d’autre part, pour annoncer la démission de Josée Michèle AÏBAR. Éric FROMAIN (adjoint à la finance) remplace donc Catherine LAVAL, ex-première adjointe lâchement éjectée du groupe « Les Républicains » par ses fidèles amis et Gilles GASCON. Selon deux élus de la majorité qui ont souhaité garder l’anonymat, le départ de Josée AÏBAR était conditionné par une proposition de Gilles GASCON qui aujourd’hui profite à Pascal Lachaize. Thémis ne manquera pas de vous communiquer plus de détails le cas échéant.
En nous référant à la liste des candidats au conseil communautaire déposée par Gilles GASCON, il est fort probable que Messaouda El FALOUSSI remplace prochainement Catherine LAVAL, dorénavant ex-conseillère métropolitaine.(Cliquer sur le lien : http://proxiti.info/election-municipale-2014)
Ce scénario, Gilles GASCON ne l’avait jamais envisagé et pourtant il se traduit aujourd’hui par une possible nomination d’une élue inexpérimentée tant au niveau local qu’au niveau de la métropole. Cette carence en matière politique profite une fois de plus à l’UDI, parti pourtant minoritaire dans le paysage politique San Priod. Les républicains et particulièrement Philippe COCHET (Député/Maire/Conseiller Métropolitain – LR), Philippe MEUNIER (Député/Conseiller Régional – LR), Michel FORRISSIER (Sénateur/Maire – LR), Laurent Wauquiez (Responsable LR/Maire/ Conseiller Régional) … apprécieront sûrement le manque de leadership du maire Gilles GASCON, son manque d’anticipation, son inexpérience et sa vision réductrice de la vie politique.
Pour Catherine LAVAL, la gestion des affaires municipales par le maire n’était plus supportable. Un élu de la majorité nous confiait ce matin : « Avec Gilles GASCON c’est toujours le dernier qui a parlé qui a raison ».
Avec la démission de sa 1ère adjointe, Gilles Gascon se sera débarrassé de trois élus en 2 ans et demi. Un comble pour un maire qui se présente comme un démocrate accessible et de surcroît républicain mais qui en réalité est incapable d’entendre et de comprendre des avis différents. Quoi de plus normal pour un Sarkozyste convaincu ! Malgré l’avertissement de la dernière démissionnaire, il n'écoute toujours pas et lorsqu’il ne maîtrise pas ou plus la situation, alors il invective ses interlocuteurs voire même les calomnie. Ceci démontre qu’il ne maîtrise ni la gestion des équipes ni celle des affaires municipales.
Cela étant, ce soir les 32 élus de la majorité ont voté en faveur des personnes que Gilles GASCON a proposées, à savoir Éric FROMAIN et Antoine CANADAS (UDI).
Par prudence, le maire Gilles GASCON a évité de commenter le départ de Catherine LAVAL. Et quand bien même les élus des groupes d’opposition avaient décidé de ne pas participer au scrutin, ceux-ci se sont largement exprimés sur le sujet.
Intervention de Daniel GOUX (PS).
« Vous nous saisissez aujourd’hui d’une question interne à votre majorité municipale. En effet, le remplacement d’un adjoint poussé dehors par le complot de plusieurs de ses camarades ne concerne que votre propre camp. Nous vous laisserons donc régler vos comptes entre vous, et ne prendrons pas part au vote. » |
L’attitude puérile de Gilles GASCON démontre encore une fois qu’il est incapable de prendre de la hauteur et d’assumer ses décisions.
Responsable de cette nouvelle situation de crise qui a remis en cause l’organisation de son équipe, le maire Gilles GASCON essaie tant bien que mal de faire diversion en faisant référence au départ d’Henri PACALON en 2008. En effet, Henri PACALON était certes le 1er adjoint de Martine DAVID (PS), mais il avait démissionné de sa propre initiative et pour des motifs qui lui étaient propres. Ici, nous sommes dans un cas de figure où Catherine LAVAL a été « éjectée » par son propre groupe politique et ce avec la bénédiction de Gilles GASCON !
Intervention de Willy Plazzi (PCF).
« M. le maire, chers collègues, Tout d’abord, permettez-moi monsieur le maire de vous remercier pour l’organisation de l’hommage qui a été rendu à notre maire honoraire Bruno POLGA. La population de Saint-Priest a pu ainsi au cours des différentes cérémonies venir témoigner de son estime, de son attachement, sa reconnaissance et ainsi l’accompagner dignement à sa dernière demeure. Ces instants resteront à jamais gravés dans la mémoire collective des San Priods. Pour ce qui est de l’ordre du jour et de la délibération qui nous concerne ce pour quoi le conseil municipal est réuni en séance extraordinaire, il ne s’agit ni plus ni moins que d’un règlement de compte digne d’un piètre scénario. Ce n’est même pas OK CORAL, c’est de la série B orchestrée par le clan des Sarkozystes. C’est le mauvais feuilleton par excellence ! |
N’ayant aucun rôle intéressant à tenir, ni lorsque vous le proposez pour l’intérêt général et le bien commun absent de ce lamentable épisode, notre groupe ne participera pas au vote. »
Intervention de Véronique MOREIRA (EELV).
« Je vais vous faire quelques remarques aussi. Le fait que je sois un peu surprise de cette démission alors que l’on n’est même pas à la moitié du mandat. On aurait été moins surpris s’il s’agissait d’une démission liée à un cumul des mandats comme d’autres dans cet exécutif, ce n’est pas le cas parce que madame LAVAL n’était pas conseillère régionale. C’est probablement symptôme d’une équipe fragile ou un désaveu des politiques qui ont été conduites jusqu’à maintenant. Donc je voulais vous dire que je serai curieuse de savoir et les écologistes avec moi si les politiques qui ont été menées jusqu’ici vont être révisées notamment celle en matière de culture puisqu’il est fait état de profonds désaccords et puis je voulais vous dire aussi que je déplore que la parité ne soit pas respectée dans ce nouvel exécutif. |
Je le déplore mais je me n’en étonne pas vu la place que vous faites à la question du genre et à l’instruction des femmes. Je reste observatrice de la façon dont fonctionne cette instance. Elle n’a rien à voir avec vos scènes de ménages et vos tempêtes locales et je participerai pas au vote. »
Réponse de Gilles GASCON (LR) :
« Merci madame MOREIRA, je ne me mêlerai pas non plus de vos factures de taxis à la région qui ont fait la une de la presse il y a quelques temps.
Monsieur GOUX, je ne reviendrai pas sur l’épisode de monsieur PACALON. Je ne polémiquerai pas. Il a tenu 3 semaines et M. PLAZZI merci pour me remercier d’avoir rendu hommage à Monsieur PLAZZI. » (Gilles GASCON perd les pédales au point de confondre le défunt Bruno POLGA avec Willy PLAZZI !)
Ecoutez la bande audio : |
A l’issue de la déclaration de Véronique MOREIRA qui était la dernière à s’exprimer sur le sujet, Gilles GASCON acculé et déstabilisé n’a pas pu s’empêcher de la calomnier. Il apparait de façon récurrente et de plus en plus visible lors des conseils municipaux son inaptitude à entendre et écouter les propos des oppositions. L’agacement transparait dans sa voix et par conséquent il se réfugie régulièrement derrière le mensonge. Pour faire diversion, lors de ce conseil municipal, le maire Gilles GASCON a ouvertement humilié Véronique MOREIRA en affirmant que celle-ci prenait le taxi très souvent ce qui engendrait des factures excessives.
Véronique MOREIRA était outrée et a répondu au maire Gilles GASCON que ses propos relevaient de la calomnie. Elle s’est défendue avec force et vigueur en exigeant qu’il lui apporte la preuve de ses allégations.
Gilles GASCON s’est fourvoyé car il s’est magistralement trompé de personne. En effet, les élus concernés par cette affaire de factures de taxi élevées sont Farida BOUDAOUD et Alain CHABROLLE. D’ailleurs, ils s’en sont expliqués dans la presse locale. Gilles GASCON aurait-il oublié l’affaire Bygmalion dans laquelle son mentor Nicolas SARKOZY fait l’objet d’une procédure judiciaire pour fausses factures et surfacturations de services pour un montant de 20 millions d’euros ?
Plutôt que de toujours être sur la défensive, Gilles GASCON aurait certainement pu répondre à Véronique MOREIRA d’une façon plus posée et plus objective. Etre dans l’émotion qui n’est malheureusement ni possible ni acceptable à ce degré de responsabilité, le dessert totalement. Mais apparemment il ne l’a toujours pas compris.
A titre d’exemple, à condition qu’il ait préparé son conseil municipal, il aurait pu répondre sereinement en s’appuyant sur le texte ci-dessous :
« Madame MOREIRA, conformément aux dispositions de l'article L. 2122-4 du code général des collectivités territoriales (CGCT), le maire et les adjoints sont élus par le conseil municipal, parmi ses membres, au scrutin secret et à la majorité absolue. Les modalités d'élection des adjoints au maire diffèrent selon qu'il s'agit de communes de plus ou moins de 1 000 habitants. Elles sont fixées par les articles L. 2122-7-1 et L. 2122-7-2 du CGCT et précisées dans la circulaire du 13 mars 2014 relative à l'élection et au mandat des assemblées et des exécutifs municipaux et communautaires. Dans les communes de 1 000 habitants et plus, les adjoints sont élus au scrutin de liste à la majorité absolue, sans panachage ni vote préférentiel. L'article L. 2122-7-2 du code précité prévoit expressément que sur chacune des listes, l'écart entre le nombre total de candidats de chaque sexe ne peut être supérieur à un. Les listes doivent donc comporter autant d'hommes que de femmes en cas d'élection d'un nombre pair d'adjoints ou un écart égal à un entre le nombre d'hommes et de femmes en cas d'élection d'un nombre impair d'adjoints. L'alternance d'un candidat de chaque sexe n'est pas prévue pour les listes de candidats aux fonctions d'adjoint. Le maire et son premier adjoint ne doivent pas par ailleurs être nécessairement de sexe différent. Aucune disposition n'impose en revanche de remplacer un adjoint ayant cessé ses fonctions par un adjoint de même sexe, ce qui peut conduire à un écart supérieur à un entre les adjoints de chaque sexe. »
Un petit retour sur l’histoire de la campagne des municipales de 2014 côté LR :
Un soir dans un pub de Lyon, après l’inauguration du local de campagne de Michel HAVARD (candidat à la mairie de Lyon), Éric FROMAIN s’est confié au sujet de la désignation de la tête de liste UMP pour la conquête de la mairie de Saint Priest.
Au départ, Catherine LAVAL était pressentie pour conduire la liste UMP pour les élections municipales 2014. Pour clarifier la situation et échanger autour de ce projet, Catherine LAVAL, Éric FROMAIN et Gilles GASCON se sont réunis un soir dans les locaux du garage Peugeot Laval.
Privilégiant son entreprise et donc son travail, Catherine LAVAL n’a pas souhaité se porter volontaire. Éric FROMAIN, également à la tête d’une entreprise et préférant ne pas s’exposer (en cas de défaite) n’a pas voulu endosser cette responsabilité. Il ne restait donc plus que Gilles GASCON, 3ème choix par défaut. Catherine LAVAL et Éric FROMAIN ont usé de persuasion pour convaincre celui-ci d’accepter la mission.
Dans un premier temps, Gilles GASCON n’était pas vraiment tenté. Deux mois plus tard, après mûres réflexions, il est revenu sur sa décision au motif qu’il ne se sentait pas capable de gérer une ville de 43000 habitants. Catherine LAVAL et Éric FROMAIN inquiets de ce revirement car cela signifiait qu’il n’y aurait plus de liste et donc un duel probable entre le PS et le FN, ont déployé tous leurs efforts et leurs arguments pour s’assurer que Gilles GASCON changerait d’avis. Tel fut le cas !
Les élections ont eu lieu et Gilles GASCON a été élu maire de Saint Priest, conseiller métropolitain, conseiller régional. Éric FROMAIN était-il déjà convaincu de la victoire du candidat Gilles GASCON à l’issu du 1er tour ? Pourquoi a-t-il voulu démissionner de sa fonction d’adjoint à la finance, il y a de cela un peu plus d’un an ? Qu’est ce qui a motivé Gilles GASCON à le « rattraper » in extrémis ? Pourquoi le maire n’a-t-il pas œuvré de la même manière avec Catherine LAVAL ?
Catégorie : Conseil Municipal - Conseil Municipal 2016